Il semblerait que M. Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale, soit aux petits soins pour son personnel lorsqu’il est agressé, comme pour M. Alain Challon, proviseur du lycée technique Louise Michel de Grenoble qui a reçu la visite du ministre lorsqu’il a été la cible de la violence d’un individu extérieur à l’établissement. Ce constat est rapporté par une dépêche AFP publiée le 9 octobre 2008 qui cite le ministre :
"J'essaie d'être extrêmement présent derrière les personnels quand ils se font agresser parce que c'est un scandale qu'on agresse les représentants de l'autorité, de la culture et du savoir, que sont les membres de l'éducation nationale".
Cette position honore M. Darcos. Ce qui en revanche est un peu plus problématique c’est la suite de son discours. Jugez plutôt :
"Dans ces affaires-là, il n'y a pas d'égalité entre les adultes et les jeunes, et il faut d'abord essentiellement être du côté de l'institution", a dit le ministre dénonçant le "zèle" de certains à "mettre en garde à vue" des professeurs quand "ils s'énervent un peu".
Vous pouvez ainsi constater le gouffre qui existe dans l’esprit de M. le ministre, entre le personnel de l’Éducation nationale et les élèves. Ce gouffre porte un nom : D-I-S-C-R-I-M-I-N-A-T-I-O-N. Je l’écris en toute lettre car M. Darcos, n’ayant plus enseigné la littérature depuis fort longtemps, on a pu le constater sur le plateau de Canal +, la seule langue qu’il maîtrise est la langue de bois.
Malheureusement pour le personnel de l’Éducation nationale, leur ministre a un emploi du temps très chargé et ne peut donc pas se déplacer partout où ses employés sont les cibles innocentes de jeunes trublions.
Fort heureusement, d’autres courageuses personnes sont présentes pour constater lorsque son personnel est bafoué. En voici la preuve :
"Ainsi, le matin du mardi 7 octobre 2008, à l’entrée du lycée Victor Hugo de Poitiers, on a pu constater les lâches agressions qu’ont fait subir de jeunes terroristes à l’administration du lycée. Au péril de sa vie, celle-ci a réussi à obtenir par la patience et l’écoute qui la caractérise, que le lycée ne soit bloqué qu’une journée. Certains élèves déchaînés n’ont pu résister à leurs pulsions destructrices et dans les rudes combats, il semblerait que certains élèves se soient blessés eux-mêmes," apprend-on par un communiqué des parents d’élèves du lycée, dont on ne saurait mettre en doute la pertinence.
Rassurez-vous M. Darcos tout est sous contrôle.
jeudi 9 octobre 2008
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