dimanche 22 août 2010

À jouer avec le feu on finit par provoquer l’incendie...

Communiqué de l’UL CNT 86 sur la xénophobie d’État.

Les récentes déclarations du Président de la République témoignent d’une rupture dans la continuité. C’est à dire que chaque nouvelle déclaration ou nouveau texte de loi nous amènent doucement mais surement vers le chemin inexorable de la xénophobie d’État, instituée comme dogme.

On crée ex-nihilo une nouvelle communauté bouc-émissaire, les gens du voyage, qu’ils soient sédentaires, français, étrangers... Dont le seul point commun supposé en creux du discours, serait une éventuelle origine ethnique ou géographique commune, il y a des siècles et des siècles. Cette racialisation d’un autre âge met en lumière le peu de considération que ces élites politiques confèrent aux valeurs qu’elles croient porter, mais qu’elles piétinent chaque jour, telles que l’égalité ou la démocratie.

De surcroit, le Président Sarkozy, a évoqué récemment, le fait de déchoir de la nationalité française des français d’origine étrangère. De fait, on prépare les esprits à se tourner vers un droit à la nationalité qui relèverait du droit du sang.

Bien que la nationalité ne soit pas pour les militants syndicalistes révolutionnaires, une caractéristique importante pour distinguer les êtres humains, celle-ci constitue ici et maintenant une garantie de traitement en termes de droits. Derrière cette logique, il y a le fait que l’on ne puisse jamais totalement devenir français, qu’il y aura une société composée de français, de français en sursis, d’étrangers, d’étrangers sans papiers, une société de plus en plus inégalitaire, déjà en termes économique mais qui le sera également en termes social. Pour cacher les conflits de classe, le pouvoir nous construit une société de caste.

Nous ne sommes pas dupes de la logique politicienne qui vise à "jouer" avec le feu nationaliste pour dissimuler sous le tapis les affaires en cours et surtout les réformes antisociales sur les retraites, les droits sociaux ou les services publics...

Mais à jouer avec le feu on finit par provoquer l’incendie...

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