
Les chauffeurs de bus et les mécanos des ateliers de Vitalis ont frappé fort, hier matin, à l'heure de l'embauche, en cadenassant les grilles du dépôt de la société des transports urbains de l'agglomération de Poitiers. « Cinq bus seulement étaient partis sur le réseau avant que l'entrée ne soit bloquée », a indiqué Vitalis. La direction a fait sauter le cadenas pour rouvrir la grille vers 9h, mais un piquet de grève s'est aussitôt mis en place devant l'entrée pour filtrer le départ des bus et les retarder de 45 minutes à une heure tout au long de la matinée, jusqu'à l'heure de la manifestation.
« La moitié des chauffeurs est en grève et environ 80% des personnels des ateliers », ont assuré les syndicalistes. Des pourcentages qui traduisent, selon eux, « une inquiétude liée à la réforme des retraites », mais aussi « un réel malaise social » au sein de l'entreprise. « Avec cette réforme, la majorité des chauffeurs n'a pour seule perspective que de travailler jusqu'à 67 ans. Croyez-vous qu'on puisse conduire un bus à cet âge-là? » Les grévistes dénoncent aussi un manque d'effectif: « Tous les jours il manque 5 ou 6 chauffeurs pour assurer le service et on nous demande de faire sauter des congés. » Les syndicats ont déposé des préavis de grève reconductible. Ils se réunissent à nouveau ce matin pour décider de la suite du mouvement.
Leur presse (Philippe Bonnet, Centre Presse), 13/10/2010
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